FFRandonnée
Parrain de l’évènement, la Fédération Française de Randonnée Pédestre m’apporte son aide dans la recherche de sponsors et la logistique nécessaire pour la réussite de ce défi.
Par le biais de son réseau de comités départementaux, je suis en relation avec les associations affiliées pour partager avec eux l’aventure et découvrir leurs actions en faveur de l'environnement.
Grâce à ses outils numériques, j’ai pu concevoir mon itinéraire sur GR @ccess et le site MonGR, de même qu’établir un tableau de marche précis avec l’aide de leurs indispensables Topoguides.
2794
post-template-default,single,single-post,postid-2794,single-format-standard,eltd-core-1.1.2,borderland-childtheme-child-theme-ver-1.1,borderland-theme-ver-2.0.3,ajax_fade,page_not_loaded,smooth_scroll,paspartu_enabled,paspartu_on_top_fixed,paspartu_on_bottom_fixed,side_menu_slide_with_content,width_470, vertical_menu_with_scroll,wpb-js-composer js-comp-ver-6.1,vc_responsive
 

Parc National du Mercantour

Adossé à la frontière du piémont italien, avec lequel il partage près de 33 km de crêtes, le massif du Mercantour est le dernier promontoire de l’arc alpin au sud, avant sa brutale plongée dans la mer Méditerranée. Le Parc National du Mercantour, créé en 1979, offre des paysages uniques et grandioses. Situé au carrefour d’influences climatiques, géologiques et altitudinales multiples, il est constitué d’une mosaïque de milieux naturels dont l’extrême diversité explique la richesse exceptionnelle de la faune et de la flore. Son histoire géologique unique lui vaut également une candidature d’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

EN QUELQUES CHIFFRES

Cœur de Parc
Superficie : 679 km2
Altitude minimale : 490 m
Altitude maximale : 3 143 m

Aire Optimale d’Adhésion
28 communes
Altitude minimale : 180 m
Altitude maximale : 3 193 m

Un territoire exceptionnel

Le Parc national du Mercantour abrite des écosystèmes dont la richesse biologique est considérable. La disposition méridionale du massif du Mercantour sur la chaîne des Alpes occasionne des singularités climatiques comme des précipitations et des vents forts mais brefs alternant avec de longues périodes de beau temps, calme et limpide. Il existe également un gradient de pluviosité d’Est en Ouest venant du golfe de Gènes, la vallée de la Roya est soumis à des pluies abondantes alors que le haut-Verdon présente des caractéristiques beaucoup plus sèches.

 

Depuis 2 millions d’années, la Terre à vécu des périodes glaciaires entrecoupées de réchauffements. Pendant ces périodes, les glaciers du Mercantour ont joué le rôle d’architectes sur les hautes vallées. L’action de ruissellement de l’eau à ensuite apporté la touche finale au modelage des montagnes pour façonner les paysages du territoire du Mercantour que l’on connaît aujourd’hui. Le Parc possède actuellement un gradient altitudinal remarquable de 3000 mètres, entre 180 m (Breil-sur-Roya) et 3193 m (Rocca Blanca) dans l’aire d’adhésion, de 490 m (Sospel) à 3143 m (Gélas) dans le coeur du parc.

Avec la présence de reliefs variés, de plateaux et de hauts sommets, le Parc du Mercantour offre des paysages hétérogènes creusés par un réseau hydrographique considérable. En plus des 200 lacs de haute altitude, on distingue dans les Alpes-Maritimes le système Roya-Bévéra à l’Est et celui du Var et de ses affluents (la Vésubie, la Tinée et le Cians) à l’Ouest. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, on trouve les systèmes Ubaye et Verdon. Ces cours d’eau sont influencés par les précipitations (neige et pluie) et le dégel printanier, ce qui se traduit par de gros débits et des crues rapides, au printemps et en automne. Ainsi, en fonction de l’altitude, de la pluviométrie ou de l’exposition des versants, tous les vallons du territoire ont un microclimat qui leur est propre.

 

Les différentes combinaisons de facteurs climatiques, géologiques et hydroliques favorisent le développement d’un milieu plutôt que d’un autre, expliquant ainsi la diversité des habitats et, par conséquent, la richesse faunistique et florisrique du territoire. En fonction de ses exigences écologiques, chaque espèce se développe en effet préférentiellement sur certains habitats et sur un territoire délimité de taille variable. Si certaines ont de larges aires de distribution, d’autres se restreignent à des zones géographiques très limitées, on parle alors d’espèces endémiques.

Une flore emblématique

Composé d’une mosaïque de milieux à diverses altitudes et sous influences géologiques et climatiques multiples, le Mercantour peut s’enorgueillir d’abriter plus de 2 000 espèces végétales, soit plus de la moitié de la flore de la région PACA, du massif des Alpes et environ 42% de la flore indigène en France. On retrouve parmi elles 200 espèces rares et 30 endémiques du massif Argentera-Mercantour. Cette richesse est liée à une grande diversité géologique, à une topographie complexe, des microclimat, combinés à une position biogéographique particulière recoupant régions alpines et méditerranéenes.

Les espèces végétales du Mercantour n’ont pas fini d’étonner par leur richesse. On y retrouve des plantes venues d’ailleurs ou d’un autre temps, véritables survivantes de l’ère tertiaire, comme la bérardie laineuse et celles qui ont trouvé refuge sur les falaises lors des glaciations, comme l’endémique saxifrage à fleurs nombreuses. Il y a enfin celles qui, écartées par les glaciations, ont reconquis le territoire au début de l’Holocène. Sans oublier chardon bleu, génépi, lis, gentiane, edelweiss… et bien d’autres espèces qui colorent ce territoire.

© L.Martin-Dhermont/PNM

La flore varie au fur et à mesure de l’altitude. Le facteur essentiel qui explique ce phénomène est la baisse de la température moyenne avec l’altitude (perte d’environ 0,5°C par 100 m de dénivellation positive). On parle d’étagement de la végétation depuis la plaine jusqu’au sommet des montagnes :
L’étage collinéen est caractérisé par des forêts de feuillus, la température y est plus douce même en hiver et la plupart des arbres perdent leur feuilles pour passer la saison hivernale. A basse altitude, le Parc se situe à la limite entre l’étage collinéen et l’étage supra-méditerranéen. Cette limite est notamment marquée par la présence d’espèces comme le charme-houblon ou le chêne pubescent.
L’étage montagnard est pour sa part caractérisé par une forêt mixte, avec à la fois des arbres résineux et des arbres feuillus notamment en sous-bois.
L’étage subalpin est en principe caractérisé par la présence de conifères, comme le mélèze et le pin cembo. Leurs feuilles réduites en aiguilles leur permettent de résister aux basses températures. Cependant, les activités de déboisement et de pastoralisme ont ouvert de nombreux espaces depuis des millénaires, laissant la place à des pelouses subalpines très riches en espèces. La limite altidudinale supérieure, appelée zone de combat, constitue l’habitat privilégié du tétras-lyre.
A l’étage alpin pousse une pelouse rasse, surtout composée de plantes annuelles et très résistantes au froid, au vent et à l’intensité des rayonnements ultraviolets. Dans la partie supérieure, on ne trouve plus que quelques plantes très frugale au port en coussinet comme les androsaces, des mousses et des lichens. Ces derniers, constitués par l’association symbiotique d’une algue et d’un champignon, sont résistants aux températures extrêmes et à la dessiccation.
Avec un point culminant à 3143 m, la cime du Gélas, l’étage nival n’est quasiment pas présent dans le Parc.

 

Chaque espèce végétale à développé une stratégie de survie qui explique sa présence dans un milieu ou un autre. A la différence des organismes mobiles, les plantes vivent fixées au sol, ce qui les exposé plus directement aux conditions de leur milieu : les facteurs à biotiques (température, précipitation, lumière…) et les facteurs biotiques (influence des autres plantes et animaux) dont les facteurs anthropiques.

Une faune diversifiée

Depuis les espèces les plus prestigieuses (bouquetin, aigle royal, Loup, gypaète barbu…) jusqu’au monde discret des insectes, la faune du Mercantour est d’une diversité rare en Europe. Les conditions biogeographiques et climatiques sont à l’origine de cette abondante faune sauvage avec plus de 9 000 espèces animales.

 

Le Parc national du Mercantour abrite presque 200 espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs et occasionnels. Parmi eux, certains attirent particulièrement l’attention pour leur beauté ou leur caractère patrimonial, comme la niverolle alpine ou le tétras-lyre. Du côté des rapaces, on peut souligner la présence de l’aigle royal, du faucon pèlerin, du vautour fauve et du spectaculaire gypaète barbu. Les 8 espèces de rapaces nocturnes de France fréquentent le Parc avec les grand, moyen et petit ducs, les chouettes hulotte, chevêchette, chevêche, effraie et de Tengmalm. Parmi les galliformes, on reconnaîtra notamment le mâle de tétras-lyre à sa grande qu’eux en forme de lyre et à ses sourcils rouges appelés caroncules. Le lagopède alpin, lui, se fait plus discret et se confond avec le décor au fil des saisons grâce à son mimétisme remarquable.

© C.Joulot/PNM

Les espèces de reptiles et d’amphibiens répertoriées dans le massif du Mercantour sont au nombre 25. Si la couleuvre à collier et la grenouille rousse colonisent l’ensemble du territoire, certaines espèces se cantonnent à sa partie septentrionale. C’est le cas du lézard des souches, qui grimpé jusqu’à 2300 m. En versant méridional, on pourra observer le lézard ocellé et la couleuvre de Montpellier. Parmi les amphibies, le Spélerpès de Strinati, rare et endémique, se rencontre de la Bévéra à la Tinée dans les lieux humides et frais. La salamandre tachetée apprécié, quant à elle, les zones humides de moyenne et haute altitude. Des animaux difficiles à observer qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets.

 

Souvent oubliés, passant inaperçus et pourtant fondamentaux dans les écosystèmes, les insectes représentent la grande majorité des espèces présentes dans le Parc. Sur les 12 000 espèces recensées en 2014 (tous groupes taxonomiques confondus), les anthropodes (araignées, insectes, crustacés…) représentent à eux seuls 6 750 espèces soit 56% de la biodiversité du Parc. On retrouve parmi eux des espèce endémiques du sud des Alpes comme la lycose de Vésubie, impressionnante araignée-loup. Du côté des mollusques, dont plus d’une centaine d’espèces occupent le territoire du Parc, on observe également un fort endémisme. C’est le cas de la marbrée des pélites et du maillot des pélites, deux espèces endémiques faisant preuve de mimétisme avec la roche rouge des gorges qu’elles occupent (Daluis et Cians).

© Francesco Tomasinelli

Sur les 101 espèces de mammifères terrestres français, 78 parcourent le massif du Mercantour. on y retrouve le lièvre variable, l’hermine ou encore le campagnol des neiges, et 30 des 41 espèces de chauves-souris européennes. On peut également y observer une abondance importante d’ongulés sauvages comme la chamois, le bouquetin des Alpes, le mouflon, le cerf, le chevreuil et le sanglier. Quant au loup, revenu naturellement d’Italie, sa discrétion et son mimétisme le rendent difficile à observer.

 

Le bouquetin avait complètement disparu des Alpes du sud au début du XIXe siècle. A peine quelques dizaines furent recensées plus tard en 1979, se qui motiva plusieurs opérations de réintroduction en 1987. En 2005 et 2006, deux nouveaux lâchers en provenance d’autres massifs afin d’apporter de la diversité génétique, vinrent augmenter la population à plus de 1650 individus en 2019. Un autre lâcher est prévu en 2021 grâce au programme européen Alcotra LEMED-IBEX.

Des actions de préservation

Une charte nationale
Issue de la réforme des Parcs de 2006 puis validée en 2012, la charte s’articule autour d’objectifs précis visant à confirmer et garantir un haut niveau de protection du coeur, ainsi que favoriser un développement soutenable de l’aire d’adhésion. L’adhésion de 23 communes tient sur un engagement réciproque entre la commune et le Parc au travers de conventions d’application. Les communes adhérentes bénéficient alors des moyens du Parc : implication des agents, animations pédagogiques, subventions, promotion et valorisation.

 

Des agents territoriaux
Des agents du Parc sillonnent chaque jour le territoire, ce qui leur permet de compléter progressivement la connaissance sur sa biodiversité. A côté de leurs missions de protection, les agents du Parc effectuent de nombreuses actions de sensibilisation à l’environnement. Au travers de conférences, d’édition de supports pédagogiques diversifiées et d’un programme pédagogique pour les scolaires, le Parc sert de toile de fond pour partager les connaissances et transmettre les valeurs relatives au respect de l’environnement.

© J. Mansons / PNM

Des projets scientifiques
L’établissement collabore avec de nombreux naturalistes, experts et scientifiques spécialisés, qui contribuent à l’amélioration de la connaissance indispensable pour établir les actions de gestion les plus appropriées. En 2007, c’est avec son partenaire historique, le Parco naturale Alpi Marittime que le Parc a lancé la réalisation d’un inventaire généralisé de la biodiversité ATBI (All Taxa Biodiversity Inventory). Depuis ils font appel à 350 taxonomistes, amateurs ou professionnels, afin d’identifier de la manière la plus exhaustive possible, l’ensemble des espèces présentes sur le territoire. Après plus de 10 années d’efforts, 12 000 espèces ont été identifiées, dont de très nombreuses inconnues jusqu’alors, permettant ainsi d’améliorer les connaissances sur la biodiversité du Parc du Mercantour.

 

Ce vaste dispositif est depuis complété par des inventaires thématiques réalisé régulièrement, notamment dans le cadre des ABC de la biodiversité (Atlas de la Biodiversité Communale). Depuis 2017, le Parc national a également mis en ligne son site internet Biodiv’Mercantour qui permet de consulter la répartition des principales espèces sauvages observées sur le territoire. Environ 1642 espèces (309 faune vertébré, 290 invertébrés et 739 flores) y sont présentées et la base de données est enrichie au quotidien grâce au travail des agents. Chacun peut devenir contributeur en transmettant ses observations naturalistes directement aux services territoriaux du Parc présents dans chaque vallée, ou en les saisissant sur le site de sciences participatives du Parc national : Obs’Mecantour.

 

Le parc participe également à des programmes transfrontaliers comme l’Alcotra LEMED-IBEX (suivi et étude des bouquetins) et l’Alcotra CCLIMATT (Changement climatique dans le territoire transfrontalier) qui permet l’amélioration des connaissances, des tendances et des effets du changement climatique sur les milieux naturels de haute altitude et des espèces dites « articoalpines » tel que le lièvre variable ou le lagopède alpin.

Le Parc du Mercantour n’est pas épargné par le changement climatique et l’actuel inventaire de la biodiversité va notamment servir de point de référence pour observer l’évolution des espèces et essayer d’évaluer l’impact que ces phénomènes globaux ont sur elle. En haute montagne, l’augmentation de la moyenne des températures (+2 à +5° C d’ici 2100) a un effet sur la limite de répartition des végétaux. Ces modifications font apparaître non seulement un risque de fragmentation dans la répartition des espèces alpines avec la disparition de leur habitat, mais aussi un risque d’extinction pour les plus fragiles, qui n’auraient pas la capacité à s’adapter ou à se déplacer. Les zones alpines sont des observatoires d’étude privilégiés pour suivre l’impact des modifications climatiques.

SOURCE : PARC NATIONAL DU MERCANTOUR

STRATEGIE SCIENTIFIQUE – 2018-2022
PARC NATIONAL DU MERCANTOUR
CAHIER THEMATIQUE MONTAGNE

A lire également

Aucun Commentaires

Ajouter un commentaire