FFRandonnée
Parrain de l’évènement, la Fédération Française de Randonnée Pédestre m’apporte son aide dans la recherche de sponsors et la logistique nécessaire pour la réussite de ce défi.
Par le biais de son réseau de comités départementaux, je suis en relation avec les associations affiliées pour partager avec eux l’aventure et découvrir leurs actions en faveur de l'environnement.
Grâce à ses outils numériques, j’ai pu concevoir mon itinéraire sur GR @ccess et le site MonGR, de même qu’établir un tableau de marche précis avec l’aide de leurs indispensables Topoguides.
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Permaculture

C’est dans les années 1970, que Bill Mollison et David Holmgren participent à l’émergence d’une conscience écologiste à travers le simple constat que l’agriculture industrielle menace la biodiversité et la fertilité des sols. Ils créent alors des systèmes agricoles stables et résilients, où le mot « permaculture » apparait pour la première fois dans leur livre Perma-Culture 1, une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.

 

Bien que souvent réduite à une technique de jardinage, la permaculture est en réalité une méthode de conception inspirée des processus naturels. C’est une invitation à repenser tous les volets de notre vie. Une philosophie de vie qui intervient dans les domaines de l’habitat, les outils et les technologies, l’enseignement et la culture, la santé et le bien-être, les finances et l’économie, le foncier et le mode de gouvernance, ou encore les soins à la nature et à la terre. La permaculture est un système de conception basé sur une éthique et des principes qui commence dans un cadre personnel et local pour ensuite s’étendre vers le collectif. La fleur permaculturelle permet de visualiser les domaines d’applications et l’évolution du parcours permaculturel.

Ethique et principes de conception

La permaculture repose sur 3 piliers fondamentaux qui forment le socle, la base de son éthique. Ces mécanismes nous permettent de mieux comprendre les conséquences de nos actes en s’inspirant des peuples qui ont réussi à vivre en équilibre avec leur environnement. Ils servent ainsi de guide pour mettre en œuvre les outils de conception et s’assurer qu’ils sont utilisés à bon escient.

 

Prendre soin de la Terre : Reconstituer le capital naturel
La Terre est une entité qui vit et qui respire. Il faut lui porter continuellement soins et attention si l’on veut éviter des conséquences graves. L’état du sol est souvent la meilleure mesure de la santé et du bien-être d’une société, à travers la quantité de vie qu’il héberge. Chaque espèce a une valeur intrinsèque, et doit être respectée pour les fonctions qu’elle remplit, même quand on ne sait pas voir en quoi elles sont utiles à nos besoins.

 

Prendre soin de l’humain : de soi-même, de ses proches et des autres
Quand les besoins des personnes sont satisfaits avec compassion et simplicité, l’environnement qui les entoure peut prospérer. Le souci des personnes commence par soi-même, mais s’étend ensuite à notre famille, nos voisins, notre village, notre territoire. Le défi à relever est celui de l’autosuffisance et de la responsabilité personnelle.

 

Partager équitablement : Limiter la consommation et favoriser le partage
Un arbre porte des fruits et produit souvent beaucoup plus que ce qu’une personne peut consommer. Il est alors naturel de partager ce dont on ne peut rien faire. Il faut du temps pour cueillir, manger, partager ou conserver la récolte, et il y a donc des limites à la quantité de fruits qu’on peut produire et utiliser. Il s’agit d’un principe d’autorégulation qui invite à définir nos besoins dans le respect des limites de la biosphère.

Les 12 principes de la permaculture selon David Holmgren, 9 pour Bill Mollison, sont des outils conceptuels qui, lorsqu’on les utilise conjointement, permettent de réinventer notre environnement. Ces principes se veulent universels, mais les méthodes employées pour les mettre en oeuvre seront très différentes selon les régions et les situations.

 

1. Observer et interagir : En prenant le temps de s’impliquer avec la nature, il est possible de concevoir des solutions adaptées à chaque situation.
2. Collecter et stocker l’énergie : En développant des systèmes qui collectent les ressources pendant les périodes d’abondance, nous pouvons en profiter pendant les pénuries.
3. Créer une production : Il faut chercher à obtenir des résultats vraiment utiles à chaque étape du travail entrepris.
4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction : En dissuadant les activités néfastes, on assure que les systèmes pourront continuer de fonctionner correctement
5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables : En utilisant au mieux l’abondance des ressources naturelles, on peut atténuer notre comportement de consommation et notre dépendance vis-à-vis des ressources non-renouvelables.
6. Ne pas produire de déchets : En utilisant et en valorisant toutes les ressources disponibles, rien n’est jamais jeté.
7. Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails : En prenant du recul, on peut observer des structures dans la nature et dans la société. Ces structures formeront l’ossature de notre conception, que nous remplirons au fur et à mesure avec les détails.
8. Intégrer plutôt que séparer : En disposant les bons éléments aux bons emplacements, des relations se mettent en place entre les éléments, lesquels peuvent alors se renforcer mutuellement.
9. Utiliser des solutions à de petites échelles et avec patience : En favorisant des systèmes lents et à petite échelle, on réduit l’effort d’entretien, on utilise mieux les ressources locales et on obtient des résultats plus durables.
10. Utiliser et valoriser la diversité : En encourageant la diversité, on est moins vulnérable vis-à-vis de nombreuses menaces et on met à profit la nature unique de l’environnement du lieu.
11. Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure : C’est aux interfaces que se produisent les phénomènes les plus intéressants, qui sont souvent les plus enrichissants, les plus diversifiés et les plus productifs dans un système.
12. Utiliser le changement et y réagir, de manière créative : En observant attentivement et en intervenant au bon moment, on peut avoir une influence bénéfique sur les changements inévitables.

Observation et design

Le design en permaculture est très important, voire primordial, dans certains cas. Il permet d’être le plus efficace possible en évitant de disperser son énergie dans des actions peu réfléchies. Quand on utilise le terme de design, on parle en fait de conception, planification et d’aménagement. C’est un exercice itératif et cyclique qui comme l’a écrit Bill Mollison : « le principal intérêt d’un design, si complexe et précis soit-il, est de permettre de se lancer ». L’une des méthodes de design reconnue pour sa performance, se nomme OBREDIM. Derrière cet acronyme, venu du génie civil anglais, se cache les étapes suivantes :

 

Observation : C’est est une phase essentielle de toute conception inspirée de la permaculture. L’observation sur une année est idéale et permet de voir l’effet des saisons sur le terrain. Cela apporte des informations sur le climat, les pentes et leur orientation, les secteurs humides et les secs, la qualité du sol et la biodiversité existante.
Bordures : Etudier les limites du projet est indispensable pour proposer un design réaliste. Il faut examiner les contours physiques du terrain (cadastre, espaces voisins) et les contraintes réelles (juridiques, financières, matérielles et humaines).
Ressources : Analyser l’ensemble des ressources naturelles (bois de constructions, pantes comestibles, quantité d’eau, possibilité énergétique…) et humaines (compétences, motivation, disponibilité, financement, réseau…). Généralement, chaque élément produit plusieurs ressources afin de limiter l’investissement et les coûts de fonctionnement.
Evaluation : Evaluer et hiérarchiser les besoins et les désirs pour ensuite voire comment les ressources du terrain peuvent répondre aux attentes, en commençant par les priorités. Il convient alors de connaitre les fonctions de chaque élément afin de pouvoir créer des synergies en les associant entre eux. Bill Mollison dit d’ailleurs à ce propos : « Les besoins qui ne sont pas comblés par le système imposent de travailler et chaque ressource qui n’est pas consommée par le système provoque une pollution. »
Design : Mise en place des éléments sur un plan avec l’aide du cadastre. Il faut utiliser les caractéristiques des différents éléments pour les mettre au profit de l’ensemble du lieu dans la mesure du possible. La multiplicité de fonctionnalités de chaque élément sera recherchée pour permettre une plus grande efficacité et une véritable résilience.
Implémentation : Mise en œuvre du design dans la réalité grâce à une planification et un échéancier. Cette phase conduit inévitablement à adapter sans cesse le design, pour intégrer de nouvelles opportunités, contraintes et pour s’adapter aux délais réels de réalisation.
Maintenance : La maintenance du système doit être pensée dès le début de la conception (curage, restauration, nettoyage…). Les solutions retenues dans le design visent la moindre maintenance possible, avec la plus grande efficacité énergétique. Les technologies utilisées sont donc les plus simples possible, ou alors maîtrisées.

© permaculturedesign

Le processus de design est un processus permanent, il avance avec le temps et donne une réalité à cette conception. Chaque réalisation de terrain donne des idées, qui aboutissent à de nouvelles réalisations. Il faut donc sans cesse observer le terrain et ses bordures, analyser les ressources et faire des évaluations. Il y a toujours un nouvel élément à implanter et la maintenance à gérer. Pour répondre à cela, la technique de zonage est l’une des plus utilisées en permaculture. Une zone est déterminée en fonction de son taux de fréquentation et de son besoin en entretien. Elle est alors classée sur une échelle de 0 à 5 permettant d’identifier les éléments nécessitant le plus d’attention et d’assurer leur bon entretien tout en minimisant les pertes de temps et d’énergie.

 

Zone 0 : C’est le lieu où l’on passe le plus de temps ; bien souvent, c’est le bâtiment central.
Zone 1 : Comprend les lieux que l’on visite régulièrement comme les chemins et les éléments qui implique un entretien régulier (potager, serre…)
Zone 2 : Ensemble des éléments qui demandent quelques visites (cultures, bassins…)
Zone 3 : Eléments nécessitant une faible intervention (arbres fruitiers, haies…)
Zone 4 : Comprend les éléments qui ont besoin de peu de soins ou qui serve de ressource (bois de chauffe, lieux de récolte…)
Zone 5 : Espace laissé à la nature sans aucune intervention. Ces lieux deviennent souvent des petites réserves de biodiversité.

Techniques et pratiques agricoles

En agriculture conventionnelle ou en biologique, il est d’usage de labourer la terre, détruisant ainsi l’habitat des organismes vivants. Il est également fréquent d’utiliser des fongicides, insecticides et herbicides qui détruisent presque tout. Les pratiques développées en permaculture encouragent plutôt à produire en collaboration avec le vivant, permettant ainsi d’avoir un sol de plus en plus fertile et riche en vie, avec des plantes de plus en plus productives, autonomes et résistantes.

 

Les engrais
Les jardiniers consomment énormément d’engrais pour nourrir leurs cultures en azote, phosphate et potassium. Ces trois éléments peuvent cependant être apportés naturellement plutôt que de provenir de sachet du commerce. L’azote peut être produit par des bactéries présentes dans le sol grâce à des végétaux comme des fèves, haricots, glycines, mimosas et bien d’autres. Dans un sol plein de vie, chaque être vivant apporte du phosphore avec ses excréments puis en mourant, et quand il est riche en bois mort, broyat ou paille, les champignons troquent leur potassium avec les plantes présentes.

 

Le paillage
Également appelé « mulchage », cette pratique consiste à recouvrir le sol avec différents matériaux comme de la paille, du foin, de la tonte ou du bois. Elle protège la terre de la chaleur en été, du froid en hiver et abrite le sol du vent et des pluies qui l’érode. Une bonne épaisseur de matières organiques permet d’éviter l’évaporation du sol, limite l’apparition d’herbes trop envahissantes et permet aussi de protéger et nourrir les organismes vivant dans le sol.

Le compost
Le compostage est une action naturelle de transformation de la matière organique. Il réduit les déchets et permet de créer un substrat fertile incorporable au sol ou utilisable pour faire du terreau à semis. Il existe de nombreuses techniques avec chacune leurs avantages et inconvénients, que l’on peut classer dans trois catégories : compostage à froid, compostage à chaud et compostage de surface.

 

La culture sur butte
Souvent associée à la permaculture, la culture sur butte permet à paillage égal une plus grande évaporation qu’une zone de culture plate. Puisque surélevée, elle a plus d’échanges avec l’air, ce qui provoque de l’évaporation. Bien sûr, la culture sur butte comporte aussi des avantages et l’on peut également trouver des techniques pour conserver l’humidité dans le sol à travers les méthodes de butte simple, en lasagne, en bois et azote ou encore avec un coffrage.

La polyculture
Chaque espèce a un système racinaire plus ou moins profond et des besoins en minéraux particuliers. Il y a donc beaucoup moins de risques de concurrence et d’épuisement du sol en mélangeant les végétaux. Certaines plantes apportent à leurs voisines des éléments qui leur sont inaccessibles, tandis que d’autres attirent des auxiliaires ou protègent des nuisibles. Grâce à une grande diversité, les associations évitent la propagation des maladies et des ravageurs.

 

Les rotations
Les rotations ont le même but que la polyculture, en plus d’améliorer le sol. L’idée est de changer chaque année les plantes que l’on cultive sur une zone. Sur une parcelle qui a accueilli des plantes qui apportent de l’azote au sol, on cultive ensuite des plantes qui le consommeront.

SOURCE : REPORTERRE / GECOLOGIC / PERMACULTUREPRINCIPLES / POWER SALAD FARM / PERMACULTUREETC

ESSENCE DE LA PERMACULTURE
PERMACULTURE 1
PERMACULTURE 2

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